mercredi 28 mai 2014

Qui es-tu?

C'est un chemin
que j'ai fait
de mes rêves
de mes mains
et chaque jour
seule je l'emprunte
il y a des marches
des escales
des mots escarpés
et c'est ainsi
que chacun fait sa vie
c'est ainsi
que chacun fait sa vie

Parfois dans l'oubli
de qui nous sommes
qui es-tu
toi que j'ai perdu
dans mon sommeil
encore je t'appelle
jour de pluie ou de soleil
toujours tu me laisses
plus forte
dans mes faiblesses
il y a des marches
des escales
des mots escarpés
et c'est ainsi
que chacun fait sa vie
c'est ainsi
que chacun fait sa vie

J'ai mis ma robe
colorée de vert
des souhaits en herbe
j'ai mis ton nom
dans le mien
des marches des escales
des mots escarpés
et c'est ainsi
que je refais ma vie
c'est ainsi que je refais ma vie
de pardons en chansons
de guerrière
au verbe j'aime
chacun de ces pas
c'est comme passer
vers toi
de l'autre côté
le miroir
qui sommes-nous
à nous pencher dans le noir
quand ça va
quand ça va pas
qui es-tu
toi que j'ai perdu
dans mon sommeil
encore je t'appelle
jour de pluie ou de soleil
toujours tu me laisses
plus forte
dans mes faiblesses
il y a des marches
des escales
des mots escarpés
et c'est ainsi
que chacun fait sa vie
c'est ainsi
que chacun fait sa vie.


mardi 27 mai 2014

Vers toi

                                          Photo Edith Piaf
J'ai dansé
sur son sourire
abîmé
aimé son ombre
ce mot mort
je l'ai serré si fort
elle me l'a bien rendue
à passer à côté
des sourires de la vie
dans le gris dans le noir
au fond de ma cave
à marcher dans ses pas


Mille ans derrière moi
j'ai mille ans derrière moi
et la tête enfin
tournée vers toi


Alors quand tu reviendras
me voir
je te montrerais
mes blessures
les ouvrirais
en mémoire
de nos âmes
jadis perdues
je te dirais
dans tes oreilles
t'offrirais
le meilleur de moi-même
comme un présent
à prendre


Mille ans derrière moi
j'ai mille ans derrière moi
et la tête enfin
tournée vers toi


Alors quand tu reviendras
dans mon ciel brûlé
dans mes rimes arrimées
aux cordes
de ton corps
quand tu reviendras
me voir
serre serrés
de la tête aux pieds
belle heure
bonheur
je t'offrirais le meilleur


Mille ans derrière moi
j'ai mille ans derrière moi
et la tête enfin
tournée vers toi
mille ans
j'ai mille ans derrière moi.


Tranchant

Car nous n'avons rien fait
sans le tranchant
de la tristesse
nous n'avons rien fait

Reine poétesse
qui met en mouvement
les dents sanguinolentes
met en mouvement
le fleuve du printemps
sous tes tempes
épuisées
j'espère t'avoir montré
la ville où je suis née
faite de pluie
de vers
et de versants
aux couleurs
ceintes de sang

j'espère t'avoir montré
le pont
qui relie le point
final
relie l'impasse
au verbe
à celui que j'aime

Car nous n'avons rien fait
sans le tranchant
de la tristesse
nous n'avons rien fait

Sans être passés
par l'exil
par le sol criblé
de solitude
nous n'avons rien fait
sans être passés
par les reins
de la mort
c'est cette force
que porte la joie
de nos corps
quand ils sont debout
bouche-à-bouche
à s'inspirer
un nouveau souffle


Nous n'avons rien fait
sans le tranchant
de la tristesse
nous n'avons rien fait

Sans elle sans celle
qui ne ment jamais
sur qui on est
cet homme cet enfant
ces poussières
âmes ouvertes
à coups de baïonnette
nous n'avons
rien fait
sans elles sans celles
que porte la lumière
au cœur des ténèbres
portent le feu dans leurs têtes
ce sont leurs yeux
qui sont ouverts

Nous n'avons rien fait
sans le tranchant
de la tristesse
nous n'avons rien fait

Sans traverser
les peines de l'ego
sa farce et son théâtre
sans se fracasser
le crâne
nous n'avons rien fait
dignes frères
jusque dans la haine
sans passer notre visage
au miroir
de la misère
celle qui dure
depuis des siècles

Nous n'avons rien fait
sans le tranchant de la tristesse.

Souviens-toi

Quand je suis allée
te pleurer
j'avais dans la bouche
des regrets
j'avais la colère
collée au corps
tu sais ce qui ferme
à tout jamais
tes paupières
brûle la lumière
et t'enferme

Quand je suis allée
te pleurer
les mains acharnées
à chercher encore
par-delà les larmes
vagues noires
dans ma gorge serrée
le mot mort
quand je suis allée
te fermer les yeux
mon amour
on dit que c'est pour toujours
je dis que c'est tous les jours
ça te prend
ça t'apprend à sentir
la force candide
de ceux qui vivent
personne ne comprend
personne ne connaît
son corollaire
c'est la peine
on dit que c'est pour toujours
je dis que c'est tous les jours
ça t'apprend
à redresser l'échine
à traverser la vie
avec dans tes bagages
plus grand que toi
quand je suis allée
te fermer les yeux
j'ai emporté
ce qui venait d'éclore
plus grand que la mort
personne ne le voit
personne n'y croit
c'est comme une force
qui passe les âges
c'est un passage
personne ne le voit
personne n'y croit
nous marchons à ses côtés
certains empruntent le sentier
dans des pages
ignorées

Quand je suis allée
te chercher
mon amour
j'avais dans la bouche
la tête couverte
de tes caresses
on dit que c'est pour toujours
je dis que c'est tous les jours.


Photo CTG/ Gregory Batardon Les Amants de Verone


ça me dit

Je mets mes mains
sur ton corps
je le prends comme un mets
m'y enfonce
sans regrets
même si c'est en rêve
je le savais
et je m'en fous
je mets mes mains
sur tes yeux
pleins des miens
et même si c'est en rêve
allez sans regrets

Personne ne peut nous prendre
la joie imprenable
personne ne peut

Je ne le savais pas
mais parfois
la vie fait miroir
et là c'est bon de se voir
nus dans l'âme
je l'savais bien
que j's'erai atteinte
je m'en remettrai
me rhabillerai
de mots doux de
morsures
et là c'est sûr
je te reverrai
sans regrets
allez
même si c'est en rêve

Personne ne peut nous prendre
la joie imprenable
personne ne peut

Et même si
je fais figure
de figurine
dans mon monde
y a des ponts
pour les amants
de passage
c'est sans histoire
sans point final
c'est le visage de la grâce
dans le moment
c'est ta présence
que je prends
que je mange
allez sans regrets
même si c'est en rêve
je me montre
nue dans l'âme
pour un nouveau
tour de flammes

Personne ne peut nous prendre
la joie imprenable
personne ne peut.

Marcher dans la nuit

C'est sur une table matinale
j'ai laissé derrière moi
ceux qui clament
c'est sur ton âme
je cueille entre tes doigts
le murmure
comme un visage
et qu'importe ceux qui disent
qu'il faut en guérir
j'ai juste le temps
de me tailler
de tes mots dans mon sang
alors qu'importe ceux qui disent

J'ai juste le temps
pour un ennemi en plus
un ami en moins
le temps de tourner un cran
et de crever
sur vos bouches asphyxiées
alors qu'importe ceux qui disent
la marche à suivre
les yeux lisses et le geste lent
j'ai juste le temps d'en crever
ils disent que je devrais me changer
fermer mes tympans
exciser l'affamée
expier les fautes les péchés
j'ai juste le temps d'en crever
alors qu'importe ceux qui disent
que nos larmes sont des claques
ruissellent dans les gouttières
de vos maisons font des chaînes

J'ai juste le temps
d'en crever
qu'importe ceux qui disent
j'ai juste le temps
de me tailler
ils disent que je devrais me changer
me prendre me relever
tout est vanité
alors qu'importe ceux qui disent
et lisent dans mes yeux la folie
je pense encore
que l'homme est une parole
je pense comme le farceur
mais où est le surhomme
où est le surhomme

J'ai laissé derrière moi
ceux qui clament
pièges et miroirs
j'ai laissé derrière moi
le salut rédempteur
je pense comme le farceur
et l'audace téméraire
le briseur de passerelles
qui nous retiennent encore
au bien au mal
aux honneurs à la gloire

J'ai laissé derrière moi
ceux qui clament
c'est sur ton âme
je cueille entre tes doigts
le murmure
comme un visage
alors qu'importe ceux qui disent
qu'il faut en guérir
j'ai juste le temps
de me tailler
de tes mots dans mon sang
j'ai juste le temps d'en crever
juste le temps d'en crever.


jeudi 22 mai 2014

Donner

Donner
Pardonner
par-delà l'orgueil
par-delà les images
mirages
donner pardonner
par le cœur
pour abandonner
les rancœurs
pour être
celles
et ceux qui s'aiment
donner pardonner
parc'que c'est le feu
divin
qui unit nos mains
parc'que ton sang
est aussi le mien
parc'que c'est la sève
de nos arbres
qui nourrit nos âmes
donner pardonner
jusque dans la mémoire
de nos aïeux
aïeul et même ailleurs
souviens-toi
tu viens de moi
je viens de l'espoir
et tôt ou tard
les couleurs auront raison
de la colère
la lumière des ténèbres
donner pardonner
donner pardonner
parc'que nous sommes
la force
éclat rouge
qui colore la voûte
nous sommes
célestes
autre chose
que ces masques
du matin jusqu'au soir
et sous le costard
la rage de n'être que ça
donner pardonner
aux prises de pouvoir
qui sait pourquoi
l'homme s'acharne
attaque
et laisse de surcroît
la peur
sur ses bras
l'ombre dans son regard
donner pardonner
donner pardonner.




mercredi 7 mai 2014

Vous les hommes...

Des rires
ce sont
des rires partagés
entre les ohh
les humm les..
believe et savoir
que c'est toi
aahh
que c'est bon
quand c'est
presque dit
entre nous
quand c'est
murmure et chatouilles
que c'est bon
entre les ohh
les humm les..
entre les ohh
les humm les..
believe et savoir
qui est là
quand c'est
derrière moi
aahh
quand c'est
juste se toucher
believe et croire
encore encore
que c'est bon
entre les ohh
les humm les..
vous êtes
vous les hommes
aahh
entre believe et croire
entre mes doigts
mes mots ma voie
vous êtes
attention tentation
ce goût pas sage
de vous à moi
vous êtes
chaque jour
le chemin
celui que j'emprunte
au verso
celui de mon nom
aahh
entre believe et croire
encore encore
que c'est bon
quand c'est
presque dit
entre nous
quand c'est
murmure et chatouilles
que c'est bon
quand c'est
ce passage
de vous à moi
entre les ohh
les humm les..
vous êtes
cette envie de croire
ce besoin de savoir
quand c'est
presque dit
entre nous
quand c'est
entre les ohh
les humm les..
vous êtes
quand j'ai les yeux
au ciel
ce qui m'emmène
que j'aime
vous êtes...