mardi 27 mai 2014

Marcher dans la nuit

C'est sur une table matinale
j'ai laissé derrière moi
ceux qui clament
c'est sur ton âme
je cueille entre tes doigts
le murmure
comme un visage
et qu'importe ceux qui disent
qu'il faut en guérir
j'ai juste le temps
de me tailler
de tes mots dans mon sang
alors qu'importe ceux qui disent

J'ai juste le temps
pour un ennemi en plus
un ami en moins
le temps de tourner un cran
et de crever
sur vos bouches asphyxiées
alors qu'importe ceux qui disent
la marche à suivre
les yeux lisses et le geste lent
j'ai juste le temps d'en crever
ils disent que je devrais me changer
fermer mes tympans
exciser l'affamée
expier les fautes les péchés
j'ai juste le temps d'en crever
alors qu'importe ceux qui disent
que nos larmes sont des claques
ruissellent dans les gouttières
de vos maisons font des chaînes

J'ai juste le temps
d'en crever
qu'importe ceux qui disent
j'ai juste le temps
de me tailler
ils disent que je devrais me changer
me prendre me relever
tout est vanité
alors qu'importe ceux qui disent
et lisent dans mes yeux la folie
je pense encore
que l'homme est une parole
je pense comme le farceur
mais où est le surhomme
où est le surhomme

J'ai laissé derrière moi
ceux qui clament
pièges et miroirs
j'ai laissé derrière moi
le salut rédempteur
je pense comme le farceur
et l'audace téméraire
le briseur de passerelles
qui nous retiennent encore
au bien au mal
aux honneurs à la gloire

J'ai laissé derrière moi
ceux qui clament
c'est sur ton âme
je cueille entre tes doigts
le murmure
comme un visage
alors qu'importe ceux qui disent
qu'il faut en guérir
j'ai juste le temps
de me tailler
de tes mots dans mon sang
j'ai juste le temps d'en crever
juste le temps d'en crever.


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