jeudi 26 juin 2014

Il s'en est fallu de peu

                                          Photo Ciel de l'automne doré Wallpaper

Il s'en est fallu de peu
j'ai failli faillir
et faire feu de ce ciel
qui nous est offert
mais un jour il faudra
regarder les vanités
et cracher sur l'orgueil
quelle que soit
l'ombre noire
un jour il faudra
que cesse le pouvoir
le succès et la gloire
il s'en est fallu de peu
j'ai failli faillir
et faire feu de ce ciel
qui nous est offert
tu vois bien
que s'élèvent les voix
que c'est pour le partage
on est sans lendemain
nous
on se serre
on a dans les veines
des poèmes
et la bêtise la bête
la brute
celle qui sort sa voile
quand tu lui sers d'appât
il faudra bien un jour
qu'elle s'en aille
que se transforment
les hommes
au lieu de dire
que Dieu est mort
il faudra bien un jour
que nous soyons fidèles
à la terre
au fleuve de vie
dans ton ventre
tu sens ça
quand c'est l'amour
ton repas
de tous les jours
il s'en est fallu de peu
j'ai failli faillir
et faire feu de ce ciel
qui nous est offert.

dimanche 22 juin 2014

Aux Enfers

A quoi bon
chercher
dans les impasses
le corps se lasse
et les sens
nous font croire
à l'éternité
d'un printemps
alors
quand je t'ai perdu
j'ai su
rendre à nouveau
son sourire
à la femme à son âme
à son baiser de feu
celui qui éclaire Vénus
éclair dans ton cœur
douce lueur

A quoi bon
se cogner
aux portes fermées
et répéter et revivre
comme les Danaïdes
à quoi bon
se vêtir de l'oubli
quand sous tes pieds
la terre te rappelle
à renaître
et plus le temps
te laisse au temps
mon amour
plus je t'attends
dans la paix puissante

A quoi bon
se nourrir
de ce qui fait
se tordre ton corps
de ces instants
filé d'apparences
à quoi bon
laisser passer l'orage
jusqu'à la lie
je bois la coupe
de l'envie
et je passe
beauté d'ici
à son souvenir
éclairé
je passe
perle de beauté
à contempler
c'est une rencontre
une reconnaissance
renaissance
c'est une journée
mon amour
dans cet ensemble
majesté
c'est le courage
d'être chacun dans sa barque
à quoi bon
chercher dans les impasses
le corps se lasse

Alors
quand je t'ai perdu
j'y suis passé
j'ai cramé
aux Enfers j'étais
damnée
c'est sur le chemin
du retour
que la rose éclose
a pu se nourrir
subtile absence
de sa propre présence
alors
quand je t'ai perdu
j'ai su
rendre à nouveau
son sourire
à la femme à son âme
à son baiser de feu
celui qui éclaire Vénus
éclair dans ton cœur
douce lueur
à quoi bon
chercher
dans les impasses
le corps se lasse.

vendredi 20 juin 2014

Miroir

Et s'il advient
que je m'écarte du chemin
couverte
de l'ombre du destin
je vois déjà
se briser le miroir
celui qui te sort
de l'ignorance
avale ton savoir
fait d 'illusions
auxquelles tu reviens
comme à des putains

Et s'il advient
que je m'écarte du chemin
qu'aurais-je
dans le ventre
un mort qui frappe
et invoque
sa démence
celle qui brûle
ton sang
qu'aurais-je à regarder
que je n'ai déjà aimé
dans des feuilles
en papier

Et s'il advient
que je m'écarte du chemin
que la vie
m'apporte un cri
que ma parole soit soulevée
par la rose
la souveraine la treizième
et s'il advient
que ma souffrance devienne
impuissante
je verrais dans l'éclat des astres
ton image
une dernière fois.

mercredi 18 juin 2014

La Beauté

Quand tu prendras
une part de moi
sur ton âme
ouvrière
quand tu prendras
dans ma chevelure
la femme sans armure
je saurais qui je suis
je le serais
je saurais

Quand viendra le moment
tu sais celui
de la nuit intérieure
où les pleurs
ne parlent plus
d'aucune lueur
tu m'apprendras à trouver
l'oiseau d'autrefois
ses ailes son ivresse
et je me roulerais
dans ton regard
attends-toi
à trouver
dans ma morsure
la nudité de l'azur
quand tu seras
sur moi
je saurais qui je suis
je le serais
je saurais

J'ai toutes les raisons
de douter
j'avance mes pieds
vers la maison du miroir
je crois faire
des pas vers toi
j'y laisse mon visage
mon enfance
je m'enfonce
j'ai toutes les raisons
de t'aimer
toutes les raisons
d'y passer
je crois faire
des pas vers toi
mais l'image me renvoie
à mes défis ma folie
j'y laisse mon visage
mon enfance
je prends la mesure
de la distance
mais quand tu seras
sur moi
attends-toi à trouver
la beauté
de pourpre habillée
je saurais qui je suis
je le serais
je saurais.

mardi 17 juin 2014

Il s'appelait

On avait
chacun mis un genou
à terre
vêtus de blanc
vêtus de chants
il s'appelait Fred
et comme je l'aimais
je l'aimais

On était
sourire dans un sourire
pas besoin de le dire
armés
de nos années
de ténèbres traversés
on était
du même sang
de ceux qui ne font pas
semblant
et quand l'océan
t'entend
quand la sphère étoilée
vient te chercher
qu'importe
si tu t'es abîmé
tu l'as trouvé
il s'appelait Fred
et comme je l'aimais
je l'aimais

Aux amants
à ceux qui savent
se perdre
et

ronger les barreaux
de leur peine
jusqu'à la poussière
pour renaître
on était
de cette saveur
celle que tu trouves
quand dans ta douleur
tu n'attends plus rien
quand c'est la lumière
du matin
qui te porte
sur ton chemin
il s'appelait
et comme je l'aimais
je l'aimais
On avait
des larmes à donner
celles qui sortent de toi
quand exulte la joie
on était que ça
épargnés du fracas
du monde
de ses bombes
des mensonges
il s'appelait
pas besoin de le dire
et comme je l'aimais
je l'aimais
il s'appelait

On avait
mis un genou à terre
on était
devenu chacun
notre destin
au bon moment
au bon endroit
on était alignés
sur la clarté
l'horizon dévoilé
on était devenu
chacun sa vérité
vêtus de blanc
vêtus de chants
il s'appelait
et comme je l'aimais
je l'aimais
il s'appelait.



vendredi 13 juin 2014

Papillon noir

Quand je suis passée
il se peut que ce soit
ô lointain
mais je sais
que j'y suis allée
l'unité n'était plus à chercher
le présent
faisait sentir
sa présence
quand j'y suis allée
je t'ai trouvé
j'en ai gardé
une marque forgée
au feu de l'enfer
beauté du ciel
j'en ai gardé
rien de grave
juste gravé
dans nos entrailles
dans ce qui entaille
je t'ai laissé
le meilleur de moi

Quand je suis passée
comme un été
que je dévore
comment était ton corps
quand j'y suis allée
l'unité n'était plus à chercher
il nous restait
un visage
pour nos deux chairs
des yeux et des bras
pour ne plus voir
ne plus prendre
j'en ai gardé
rien de grave
juste gravé
dans nos entrailles
dans ce qui entaille
je t'ai laissé
le meilleur de moi

Quand je suis passée
te chercher
c'est que j'avais besoin
de toucher
cette veine
faite du feu de l'enfer
et recouverte
de cette marque
papillon noir
emmène-moi
au pays des initiés
des écorchés
tu sais moi
je ne suis faite
que de ça
j'en ai gardé
rien de grave
juste gravé
dans nos entrailles
dans ce qui entaille
je t'ai laissé
le meilleur de moi
quand je suis passée
te chercher
j'avais en moi
encore la mémoire
de ce qui blesse
dans le crâne
j'étais
pierre dans la pierre
pas encore prière
j'avais besoin
de toucher
cette veine faite
du feu de l'enfer
et recouverte
de cette marque
papillon noir
emmène-moi
au pays des initiés
des écorchés
tu sais moi
je ne suis faite
que de ça
j'avais besoin
de serrer de près
cette lumière
beauté du ciel
j'en ai gardé
rien de grave
juste gravé
dans nos entrailles
dans ce qui entaille
je t'ai laissé
le meilleur de moi.

mercredi 11 juin 2014

Frédéric

As-tu jamais senti
l'ocytocine
dans nos organismes
anachronisme
de la géographie
Frédéric
sur ton chemin
je reconnais
le parfum de mes chagrins
la beauté de mes plaies
je reconnais
que je suis
qui tu es

As-tu jamais
fait ce rêve
quand nous sommes
chacun
maître de notre destin
tenir
quand le silence
te tient
courir
quand s'enfoncent
tes os
dans le plomb
as-tu jamais
touché mon âme
couché mon corps
sur le sable
Frédéric
sur ton chemin
je reconnais
que je suis
qui tu es

Et quand cela se fait
ma voix cesse
de m'être étrangère
je connais mes limites
et je sais aussi
y mettre un défi
quand ça arrive
tu te fais tout petit
et grandit ta vie
je regarde
grandir la vie
Frédéric
as-tu jamais
fait ce rêve
quand ça arrive
sur le chemin
quand traverse nos bouches
l'aube d'un souffle
je reconnais
que je suis
qui tu es
je reconnais
cette étincelle
beauté du mortel
de celui qui sait
passer sans se passer
de donner
de m'avoir aimée
j'en suis
Frédéric
reconnaissante
à l'infini
as-tu jamais
le cœur ouvert
regardé le ciel
et c'est ainsi
que s'aiment
les épidermes
ainsi que mon ami
tu me devines
as-tu jamais
fait ce rêve...

jeudi 5 juin 2014

Prière

Je t'ai entendu
dans le silence
traversée des anges
je t'ai
traversé puis oublié
et transcrit sur le papier
c'est ainsi
que vit l'amour
au jour le jour
c'est ainsi
que s'éternise
l'étincelle éphémère
la beauté du ciel

Je t'ai entendu
dans le silence
j'ai trouvé ton absence
beauté de nos sens
quand le mélange
nous fait boire
la source à la coupe
je t'ai
traversé puis oublié
transcrit sur le papier
pour m'en remettre
je t'ai aimé
jusqu'à la lettre
R
et c'est ainsi
que s'éternise
l'étincelle éphémère
la beauté du ciel


Je t'ai entendu
quand
tu as mis à nu
le cœur
son anxiété de pierre
faite de peurs
et du tumulte dans les nerfs
faite
du manque de fête
je t'ai entendu
porter mon nom
partout dans le monde
ton message
traverse les âges
je l'ai dans mon âme
il est caché
et il faut casser
le mur de métal
qui fait le mental
je t'ai entendu
dans le silence
dans ma prière
je t'ai
traversé puis oublié
et transcrit sur le papier
c'est ainsi
que vit l'amour
au jour le jour
c'est ainsi
que s'éternise
l'étincelle éphémère
la beauté du ciel
je t'ai entendu.

Magie

On s'était dit
sans rien se promettre
on s'était juste
dit je t'aime

De rêves en rêves
les pages de nos jours
sont devenues des poèmes
on s'était
juste aperçus
à peine connus
mais tellement
profondément attendus
 
On s'était
défendus d'en parler
de baisers en baisers
la peine s'est envolée
et la ville s'est nimbée
de cette lumière
vous savez
celle qui emporte
tout ce qui salit et fige
c'était la magie
celle de notre vie

On s'était dit
sans rien se promettre
on s'était juste
dit je t'aime

Que fallait-il d'autre
poursuivre le chemin
le mien le sien
à la recherche
de nos chairs
moi ça m'aide
et de blessures en souvenirs
je guéris
vous voyez ce que j'veux dire
à la recherche
d'un autre c'est moi-même
à la recherche
de nos caresses
j'en suis
presque tout prêt

On s'était dit
sans rien se promettre
on s'était juste
dit je t'aime
on s'était dit.