samedi 28 décembre 2013

clémenceau

Clémenceau



J'entends la pluie
et la grande voile qui se déchire
quand tu esquisses un sourire
je m'en fous
du bruit de ces nerfs
qui s'aiguisent
assassins qui assassinent
tandis que je marche
le long du mur
de mon armure


Je m'en fous
du bruit des voitures
j'entends la pluie
tandis que m'abattent
les bourgeois leurs avocats
et la morale au cœur de vipère
au cœur de la ville
aucune mélancolie


Tandis que m'abattent
les amis
les langues recouvertes
de fiel
je m'en fous
de ceux qui salissent
à coups de coups
le temps d'une vie
les mailles serrées
de mes entrailles


J'entends la pluie
et la grande voile qui se déchire
quand tu esquisses un sourire
je m'en fous
je suis la colère
qui gronde contre les bombes
pour ne pas laisser faire
je suis la colère
de tous mes frères
d'armes
contre ceux qui abattent
à coups de guerres
passagères
les bourgeois leurs avocats
et la morale au cœur de vipère
au cœur de la ville


J'entends la pluie
et la grande voile qui se déchire
quand tu esquisses un sourire
je m'en fous
du bruit de ces nerfs
qui s'aiguisent
assassins qui assassinent
tandis que je marche
le long du mur
de mon armure


Assassins qui m'assassinent
tandis que je marche
le long du mur
je m'en fous
de ceux qui s'attachent
aux détails
je suis la colère
la veine jugulaire
tandis que s'acharne
le goût vulgaire
des gens ordinaires
le matériel le matériel
c'est ta prière du soir
le pouvoir
tandis que s'acharnent
lâches les lâche-les lâches les..

Emmanuelle Damour


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